Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) ou lièvre commun est un lagomorphe comme le lapin de garenne.

  • Présentation générale : Sa famille est également représentée en France par le lièvre variable, typiquement montagnard. D’un poids de 3 à 5 kg, le lièvre européen est bâti pour la course. Ses pattes arrières sont très développées. Deux fois plus longues que les antérieures, elles sont responsables de sa silhouette bossue à l’arrière train relevé. Ses cuisses très fortement muscelées lui permettent des bonds prodigieux (jusqu’à 7 mètres en longueur et 2 mètres en hauteur) ainsi que d’impressionnantes pointes de vitesse pouvant atteindre 72 km/heure. Il possède de très longues oreilles marquées par une pointe noire triangulaire au sommet. Ses yeux de grande taille, de couleur jaune orange à brun cuivré sont situés en position latérale et procure au lièvre un champ de vision de 360°. Son odorat est très développé. Composées de fragments de végétaux et bien plus grosses que celles du lapin, les crottes sont les principaux indices de présence de l’espèce.
  • Habitat et moeurs de vie : Le Lièvre d’Europe est bien adapté aux paysages que lui offre l’agriculture traditionnelle : une mosaïque de cultures variées assurant couvert, nourriture et espace de vie. Résistant au froid, mais sensible à l’humidité, il aime établir son gîte sur un terrain sain et filtrant. Essentiellement nocturne, les lièvres sont avant tout des mangeurs de graminées. Les céréales cultivées (été et hiver) lui offre un éventail alimentaire important. Sans être aussi grégaire que le lapin, le lièvre est une espèce très sociable, quelques fois individualiste mais souvent en petit groupe, la hiérarchie sociale est marquée chez cette espèce. La compétition peut être observée en cas de concurrence alimentaire ponctuelle et lors des conflits de prélude nuptial.
  • Reproduction : La période d’accouplement s’étale de janvier à octobre principalement. Les mâles se poursuivent longuement puis subitement se dressent sur les pattes postérieures pour se « boxer » avec de rapides mouvements verticaux. Ces rituels amoureux opposant différents mâles sont appelés « bouquinages ». Nés en début d’année, les deux sexes participent à la reproduction dès l’âge de 4 mois environ. La gestation chez la hase dure 41 jours. La superfétation est un phénomène propre au lièvre : 3 à 7 jours avant la mise bas, la hase gestante peut être une nouvelle fois fécondée avant même d’avoir mis bas ses premiers levrauts. La majorité des hases peuvent élever de 1 à 4 portées par an de 1 à 3 levrauts. En général moins de la moitié des jeunes nés dans l’année sont encore en vie à l’ouverture de la chasse. Le taux de mortalité des jeunes lièvres est donc considérable (cause maladive généralement). Le lieu de mise bas ne fait pas l’objet d’aucun aménagement particulier.
  • Allaitement : Il dure environ 1 mois et a lieu une fois par jour, une heure après le coucher du soleil. 15 minutes avant l’heure de la tétée, les levrauts se regroupent instinctivement sur leur place de naissance. La hase ne s’approche en effet de ses jeunes qu’une seule fois par jour, uniquement pour les allaiter (2 à 6 minutes par soir). Ils pèsent jusqu’à plus 1 kg après 1 mois.
  • Mortalité : Dans les populations chassées, les taux de survie des lièvres adultes sont inférieurs à 2 ou 3 années, valeurs très dépendantes de la pression de prélèvements. Dans la plupart d’entre elles, près de deux tiers des adultes sont renouvelés chaque année, ce qui fait que moins d’un animal sur 20 dépasse l’âge de 4 ans. La mortalité des adultes est étalée tout au long de l’année et très diverse : maladies, prédation, blessure à la chasse, circulation routière, travaux agricoles …